lundi 12 novembre 2012

Nuit difficile

Hier soir, après une belle journée de navigation dans une mer de 15pi et 25noeuds de vent nous nous sommes préparés à affronter la nuit, comme d'habitude, en réduisant la voilure et en prenant une allure confortable. Chacun assigné à son quart de vigie, car le pilote automatique se charge de garder le cap.

Nous avons baptisé notre pilote, SERGIO, du nom d'un de nos très bon et fiable amis.

Pierre est au dodo, Françoise à la vigie, Émile à la barre.
Tout à coup Coulicou part en auloffé, Sergio ne répond plus.
C'est la nuit noire, pas de lune. Coulicou se démène dans des vagues de 15pi qui déferlent. Le vent monte a 30 kt. Émile réussi le dompter et lui ramener le nez au vent, puis ajuste la cap.
Coulicou se laisse brider, c'est un bon voilier.

La situation est critique car l'équipage est fatigué et il faudra barrer manuellement et tenir jusq'au matin, comme la petite chèvre de monsieur Séguin. La nuit tout est différent. L'imagination s'emballe.
Le compas magnétique sur lequel le barreur a les yeux rivé pour maintenir la cap de 195 degrés est hypnotisant. On s'endore facilement si on ne fait pas un effort. Ici l'orgueil n'a pas sa place, il faut demander de l'aide si nécessaire.

Toute la nuit Coulicou obéit aux ordres. Le jour se léve faiblement.
Au programme; un bon gruau au sirop d'érable et café chaud, puis Pierre donne son avis sur le pilote.
Sans déranger la barre en mouvement il réussi à reserrer les vis allen qui bloque la roue d'engrenage sur le moteur du pilote. Quelle chance, Sergio reprend vie, Coulicou obéit maintenant à Sergio à nouveau.

Aujourd'hui ce sera jour de repos pour l'équipage et bonne douche rafraichissante.
La température de l'eau, ici dans l'Atlantique est de 30deg. C.

Notre nouvel estimé pour notre arrivée à Tortola sera mercredi matin car les vents faiblissesnt et le fuel est rare.

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