mercredi 10 décembre 2014

Nouveau Blogue 2014-15

Pour le périple de cette année, novembre 2014 à mai 2015, nous avons ouvert un autre blogue, à l'adresse...

 coulicou2.blogspot.com
N'oubliez pas le 2 après coulicou.

Au plaisir de vous embarquer avec nous à bord de ce nouveau blogue.

Françoise et Pierre

mercredi 23 avril 2014

Les Grenadines.


Jeudi 17 avril 2014
Bequia est la première île que l'on rencontre en quittant Saint-Vincent vers le sud.

C'était la fin de semaine de la Régate de Pâques (Easter Regatta) dans la Baie Admiralty.  C'est assez extraordinaire de voir autant de bateaux à l'épaule. Les plus petits voiliers enregistrés pour les courses sont à l'épaule de leur bateau mère. Les équipages s'affairent à la préparation. Tous les jours, pendant 4 jours il y aura des régates autour de Bequia, le "Belmont Walkway".

L'endroit est accueillant et propre. Un trottoir en ciment longe la rive de la baie et permet l'accès aux restos et autres boutiques.  Un quai permet aux traversiers de prendre leurs passagers. On peut y faire nos formalités d'entrée et de sortie. L'an passé nous l'avions pris pour aller à Kingstown

Il semble que les pêcheurs de Bequia et Saint-Vincent détiennent un privilège spécial en ce qui concerne la chasse à la baleine. Ils pratiquent cette activité avec des moyens traditionnels, au harpon. Beaucoup d'artisans utilisent les dents d'ivoire et os de baleines pour leurs oeuvres.

Après Bequia, c’est Mayreau, une autre ile des Grenadines très proche des Tobago Kays. Ensuite, Union, dernière île des Grenadines avant Cariacou et Grenades


Mercredi, 23 avril 2014
Union, très joli petit village, très créole par son architecture et ses couleurs.
Ici, quelques commerces témoignent de la présence d’une petite communauté française. L'accueil y est agréable.
Je vous écris sur la terrasse du Clifton Hotel avec vue imprenable sur la baie où, au loin, on aperçoit la mer qui se casse sur les récifs Newlands et Thomson. Encore plus loin, Palm Island se découpe sous un ciel lourd et chargé.
Coulicou bien attaché à sa boule de mouillage vers laquelle un boatboy nous a conduit, subit les vaques de l'est en se balançant comme un métronome.
Une trentaine de voiliers, catas et monos, se partagent les places choisies, car il faut se méfier des hauts fonds et surtout des récifs. L'entrée de Clifton Harbour est cependant bien balisée.

Ce matin, nous faisions notre "clear out", formalités de sortie de Saint-Vincent.
Demain matin ce sera Tyrell Bay et nous serons en Grenade, dernière étape avant le retour.
Aujourd'hui ce sera une journée de "farniente", lecture, sieste, écriture.

NB, pour parents et amis : il semble qu'il soit impossible d'envoyer un commentaire si vous n'avez pas de compte google. Donc, je vous recommande d'envoyer vos commentaires à notre adresse courriel que vous utilisez déjà


jeudi 17 avril 2014

Kensley, profession : Boatboy à Saint-Vincent


Laissez-moi vous parler de Kensley, le boatboy, et son épouse Noris.

Nous arrivions à Wallilabou Bay, Saint-Vincent, en provenance de Rodney Bay, Sainte-Lucie. Au large, une toute petite barque à moteur se dirige sur nous. Bon, un autre boatboy, on n'en veut pas et on fait semblant de l'ignorer. Il s'approche de notre bateau et, comme un dauphin, sa barque joue dans nos sillons. L’homme
est propre et  bien mis. Il entreprend la conversation avec nous pour nous offrir ses services : attacher le bateau à un corps-mort, fixer une ligne à l'arrière pour stabiliser le bateau, nous servir de taxi, etc. Nous, on lui répond qu’on veut une boule de mouillage du Wallilabou Anchorage Restaurant. Ces corps-mort sont gratuits si vous mangez au resto le soir. C'est notre intention. Il acquiesce très poliment. Il se présente : je m'appelle Kensley. Il nous crie dans le bruit du vent de le suivre dans la baie de Wallilabou. Toujours sceptique nous le suivons et il se dirige sur le dernier corps-mort disponible dans le fond de la baie, près du fameux resto. Mais, là où je veux en venir, c'est l'amabilité de ce boatboy, nommé Kensley, qui nous a séduit.
Il nous a aidé à attacher notre bateau de façon sécuritaire. Il nous a conduits aux douanes et nous a transportés jusqu'à Barouallie avec sa barque. 

On a beaucoup parlé avec lui de nos appréhensions quant à la sécurité. Il nous a expliqué les changements que le pays et les gens eux-mêmes ont entrepris pour corriger la situation. Une prise en main de tout le monde nous dit-il. Même le douanier souriant et taquin a été un modèle d'accueil et d'efficacité, malgré les modestes outils dont il disposait pour travailler (copies carbones, comme dans les années 50), ce qui ne nous est pas arrivé souvent dans les Antilles.

Source: Guide Patuelli
Cette baie de Wallilabou, il faut le dire, est particulière. C'est là qu'a été tourné le fameux film, "Pirates des Caraïbes" avec Johnny Depp (Jack Sparrow).
La baie est entourée de murailles pleines de crevasses et de cavernes où nichent de gros oiseaux. À terre il reste plusieurs artefacts des décors du film. On a l'impression d'être dans un ancien repère, c'est fantastique. La plupart des habitants ici ont joué des rôles de figurants et en gardent un beau souvenir. Le film a créé de l’emploi et une fierté.


Le premier soir nous sommes allé souper au resto Anchorage où nous avons été très bien accueillis, la bouffe très correcte et les prix raisonnables.

À Barrouallie, on a assisté au dépècement du "Black fish" sur la plage. C'est un très gros poisson qu’ils associent à la famille des baleines. C’est la spécialité de l'endroit et lorsqu’il y a de grosses prises comme c’est le cas en ce moment, on voit tout le monde s’activer autour des chaudrons et des séchoirs pour la conservation du poisson. On les voit mâcher cette chaire qui nous semblait très dure. Kensley nous a dit que c’est bon pour eux, mais pas pour les touristes! J'ai vu une touriste essayer de mâcher ça et ça ne m'a pas convaincu d'essayer.

Le deuxième soir Kensley nous a invités à sa maison où Noris, son épouse tient un petit resto "Local Cuisine". Il est venu nous chercher sur Coulicou avec sa barque pour nous conduire chez lui, en passant par un sentier. Quelle surprise, en arrivant à la maison de rencontrer Noris et leurs trois magnifiques enfants, dans leur contexte familial, sans compter une portée de jolis petits chiots de quelques mois. La table était mise avec le décorum qui sied bien à des gens humbles. Nous étions leurs seuls clients ce soir là, car ils ne reçoivent que sur réservations. On nous servi une délicieuse et généreuse soupe de Callaloo suivi d'un thon grillé juste à point, arrosé d'une excellente sauce et garni de légumes et riz.

Pour Kensley, réussir à payer son moteur Yamaha pour être boatboy, ça veut dire devenir un homme d'affaire. Pour sa femme, lancer ce petit restaurant  dans le jardin de sa maison, avec l'aide de Kensley qui est aussi menuisier, s'insère aussi dans cette ligne de pensée. Leur grande fille Nolisha de 12 ans a déjà 6', comme ses parents, la petite Kenisha, 9 ans, a le même sourire que son père et Joseph, 3 ans, passionné d'aventures, du beau monde, sain et plein de douceur.

Après une longue conversation avec Kenskey, Noris et les enfants, nous sommes retournés à la plage qui baignait dans la douce lueur de pleine lune. Noris et les enfants nous ont accompagnés. La mer était calme pour notre retour sur Coulicou.
Quelle belle expérience! Quel beau contact avec des gens généreux et accueillants.
Alors quand on dira de ne pas aller à Saint-Vincent, je répondrai que oui, il faut aller à Saint-Vincent parce que nous y avons rencontré des gens heureux, fiers et gentils.
Voici les coordonnées de notre Boatboy et son épouse, si vous passez par là. 

   Kensley et Noris Gordon
   Local cuisine
   Kearton's Bay
   Mobile : 784-433-9021 et 784-433-5564
Source: guide Patuelli

Maisons proprettes de Barouallie
Le bonheur des enfants à Barouallie
 comme partout dans le monde




lundi 14 avril 2014

St-Lucie


Avant même l'arrivée de France et Émile, leurs amis Michèle et Jean-Pierre de Bleu-Marie s'étaient ancrés juste derrière Coulicou dans la baie de Sainte-Anne en Martinique. Quel plaisir de se retrouver tous les six chez Sony pour un BBQ, ce 2 avril, et quelques 5 à 7 dans les jours qui ont suivis. Le surlendemain, ce fut l’expédition d’apnée à Grande Anse d'Arlet, contraste majeur avec la fin d'un hiver rigoureux au Québec.

La traversée vers Sainte-Lucie fut un peu éprouvante . Un vent au près serré et de bonnes vagues, conditions non appropriées pour la lecture sur ordinateur!
Après les manoeuvres d'ancrage à l'entrée de Rodney Bay ce fut baignade et exploration de Rodney Bay, grand café latté oblige pour Pierre et ti-Punch pour tout l'monde!

Bouette, bouette quand tu nous barbouilles!
Cette expédition au volcan fut très spéciale et chacun a pu se tremper dans l'eau chaude sulfureuse du volcan et se couvrir de boue d'argile. Y parait que c'est bon pour les brûlures de méduse, Émile pourra vous en dire un mot!








Pour l'escalade des deux Pitons ce sera une autre fois, mais la visite de la Chocolaterie, Fond doux, et de sa plantation, quelle merveille. Le guide nous mena, en escaladant un sentier très bien balisé, au sommet d'un promontoire entre les deux Pitons et nous avons pu voir Sugar Bay (anciennement appelé Jalousie), où nous avions déménagé Coulicou.

De Sainte-Lucie nous retenons surtout le plaisir d'avoir eu avec nous France et Émile et plusieurs belles rencontres avec Michèle et Jean-Pierre.






mercredi 19 mars 2014

Martinique

La vie est belle

Le château de la distillerie DePaz

Ron sur le mont Pelé

Vue de Saint-Pierre, du Mont-Pelé

dimanche 16 mars 2014

La Dominique

C'est la troisième fois que nous venons en Dominique. À chaque fois, on s'est fait le plaisir d'aller aux Chutes Trafalgar. Quelle merveille! On ne s'en fatigue pas. On est avec notre ami Ron qui est venu nous rejoindre en Guadeloupe. Ryan, un équipier d'un voilier voisin dans notre ancrage s'est joint à nous pour cette excursion. Ron et Ryan ont pataugé dans les Gorges de Titou, là où s'est tourné une scène du Pirates des Caraïbes.

D'habitude, quand on vient en Dominique, on fait appel à Pancho, un boat boy que nous avons connu lors de notre première visite et qui nous a fait connaître les merveilles de son pays. Pancho n'est plus là. Il a attrapé la dengue en plus d'un empoisonnement dû aux rats qui contaminent les produits d'épiceries, semble t-il. Alors, c'est Marcus et Tiffany qui ont organisé notre expédition.

Quant à la dengue, on se vaporise à l'anti-moustique autant qu'on peut. Ce qui nous protège aussi, c'est d'être au large et au vent plutôt qu'à terre. On ne se fait pas harceler par les moustiques tigrées, responsables de la dengue et de la chikougounia qui font rage dans les Caraïbes.


Demain, nous traversons en Martinique d'où Ron repartira dans quelques jours.


mercredi 5 mars 2014

Dure journée


On n’a pas donné beaucoup de nouvelles depuis Montserrat. On était trop occupé au plaisir de nos visites. Après Michèle et Philippe, c’est Yann qui est venu nous rejoindre à Saint-Martin. On s’est bien amusé, à commencé par le Lagon où il a fait connaissance avec nos amis de Panache, Vomo, Jolie-Julie et Gulliver, pour ensuite explorer Saint-Barthelémy, l’Île de la Fourche, Grand Case et Marigot, on n’a pas chômé! L’épidémie de dengue nous a un peu hanté, mais les produits antimoustiques ne nous font pas défaut.





Maintenant, on se prépare à quitter Saint-Martin pour commencer la descente vers le sud, vers Grenade plus précisément. Dans 4 jours, nous serons à Deshaies où viendra nous rejoindre notre ami Ron. Avant de partir, nous avions une réparation à faire. En effet, l’anémomètre est défectueux. Donc, hier, Françoise est montée au sommet du mât pour défaire la pièce défectueuse (Françoise est la plus légère de l’équipage) tandis que Pierre et Normand (de Panache) la hissaient et Johanne photographiait. 

Ho Hisse, Ho-Hisse. En passant, quelques constats de rouilles sur les haubans et les attaches du haut donnent à réfléchir. C’est vraiment superficiel, mais tant qu’à y être (ce n’est pas si évident d’y être!) autant nettoyer tout cela et c’est le plan pour le lendemain, puisqu’il faudra de toute façon remonter pour installer la nouvelle pièce. Donc, petit passage en Hollande en après-midi, chez Budget Marine pour faire l’acquisition de la pièce. Le modèle qui nous convient ne se fait plus. Malheur! On achète quand même la pièce recommandée. Ce matin, rebelote en haut du mât, avec en plus, une nouvelle mission, celle de nettoyer les haubans et les attaches.




On fait vite, car on voudrait partir demain matin, à la condition toutefois d’avoir fait nos douanes, l’avitaillement pour le départ, l’achat de minutes sur notre carte SIM, et le plein d’eau du bateau à la marina Port-La-Royale avant 15h00, le lavage. Gros programme.



Rien ne va. La nouvelle pièce est inadéquate, il faudra la retourner avant le départ (en Hollande, ça veut dire une course en dinghy d’au moins 1h aller-retour), le nettoyage des haubans prend plus de temps que prévu, la marina Port-La-Royale ferme ses portes de midi à 15h00, le lavage n’est pas prêt, et comble de malheur, on s’enlise dans le chenal. Pierre tire la drisse de spi pour faire pencher le bateau pendant que 2 autres dinghys poussent à plein régime pour sortir le voilier du haut-fond, et que Françoise met les gaz et creuse un nouveau chenal avec la quille. Ça marche!

On en est quitte pour modifier nos plans. On a pris le pont de Sandy Ground pour s’ancrer dans la Baie de Marigot. Demain matin, on ira chercher le lavage et retourner la pièce au magasin, en Hollande. Tout compte fait, on est content d’être ici, dans la baie de Marigot, pour la nuit. Il y a du vent, les moustiques ne peuvent pas nous déranger, le coucher de soleil est magnifique et, surtout, l’eau est propre et limpide.
Dure journée, mais une belle soirée, amorcée avec un bon gros steak/patate/ti-pois!!!

On va bien dormir.