jeudi 25 avril 2013

Cariacou, les Douanes


Nous sommes présentement à TyrellBay.
Nous sommes arrêtés pour faire nos douanes à Hillsborough (Cariacou, territoire de Grenade).
Les contrôles d’immigration se font au poste de police.

Imaginez-vous que l’officier d’immigration nous a menacés de nous mettre en prison. Il a même utilisé l’expression Bagdad pour identifier sa prison, tout en désignant la porte derrière lui. D’ailleurs, ils étaient deux à jouer au chat et à la souris avec nous. On voyait bien qu’ils ricanaient en créole, laissant de grands moments de silence que nous n’arrivions pas à décoder.

Pourquoi ces menaces? Parce que nous nous sommes ancrés à Petit-Saint-Vincent pour la nuit, plutôt que rentrer immédiatement à Cariacou, territoire de Grenade. Le délai, selon lui, était trop long entre notre sortie du territoire des Grenadines (le 22) et notre entrée à Grenade (le 24).

Sur le coup, nous étions complètement renversés. Nous ne comprenions rien d’autant plus qu’il semblait faire exprès pour parler moitié anglais, moitié créole. Je lui ai demandé quelles étaient les alternatives à cette situation.
Finalement il nous a dit que le choix était une amende de plus de 2500 $ que nous donnerait l’officière de la Douane, ou lui, agent de police et d’immigration, qui allait nous mettre à Bagdad. OUF!

Après nous avoir fait « poiroter » pendant de longues minutes, placotant avec d’autres clients locaux, très lentement, il a fini par étamper nos passeports, nous laissant croire que notre sort était transféré à l’officière de la Douane, qui nous prélèverait l’amende.

Puis, nous nous sommes présentés à la Douane de l’autre côté de la rue avec nos papiers ne sachant pas trop à quoi nous attendre. Faudra-t-il négocier? Quels sont nos recours? Nos droits? Le délai de quelques heures pour se rapporter est-il si grave? Qu’est-ce qui justifie une telle amende?

He bien! Rien ne s’est passé, tout était OK, même chose pour le Maître du Port, courtois, comme si de rien n’était.

On se demande vraiment si la manœuvre des 2 officiers d’immigration n’avait pas pour but de nous soutirer de l’argent en nous faisant peur. Quels cons. On n’a pas embarqué dans leur jeu, mais on a quand même eu peur.

Après mûres réflexions, j’aurais dû lui demander en quoi ça le regardait ce que nous faisions en dehors de ses eaux territoriales.

Il faudra que j’éclaircisse cette situation auprès d’une ambassade canadienne à savoir quel est le pouvoir des officiers d’immigration d’un pays sur le temps qu’on passe en mer ou ailleurs que dans leur pays.

Déstabilisé, on a décidé de quitter Hillsborough et de se rendre à Tyrell Bay. Hé! bien cette journée devait être marquée du sceau du diable, car le bateau d’à côté a festoyé avec grand tapage toute la nuit jusqu’à 4 h, si bien que nous avons passé une nuit blanche.

Bon, tout ça nous a laissé un arrière-goût un peu amer quant à l’accueil à Grenade, mais tous nos amis ne nous ayant parlé qu’en bien de ce pays nous préférons rester positif et attendre de voir...

Nous partirons pour la grande Grenade vraisemblablement samedi pour nous rendre à St-Georges.



Pierre et Françoise

mardi 23 avril 2013

Union

Un bel arrêt. Un beau moment avec Gervais et Monique de Taranga. Le tour de l'île avec Sam, dans les chemins raboteux mais combien magnifiques, au dessus des falaises ou en bordure de la mer. À Clifton, on trouve même du pain baguette et des croissants (Captain Gourmet). Les gens d'ici sont chaleureux, rieurs et généreux. On est bien. Prochaines étapes : Petit St-Vincent et Cariacou.










                                  






vendredi 19 avril 2013

Tobago Cays, au coeur des Grenadines



Ici à Tobago Cays, il n’y a rien. Rien d’autre que du bonheur d’être là, au vent, entouré de récifs et de plages de sable fin. Ce n’est pas tout à fait vrai qu’il n’y a rien. Il y a Wilma qui nous a fabriqué un repas de langoustes avec patates farcies à l’ail et banane plantain. Il y a aussi les étals de T-shirt avec des inscriptions humoristiques. Mais surtout, Tobago Cays est un parc protégé pour les récifs et les tortues. De grosses tortues. Il n’y a aucun approvisionnement possible sur terre, mais les « boat boys » sont présents, prêts à nous procurer ce dont nous aurions besoin. On a même pu avoir de belles baguettes françaises. C’est un petit paradis.

C'est notre bateau, là-bas

La langouste, ce n'est pas aussi bon que du homard,
mais peut-on venir dans les Caraïbes
sans succomber au charme d'une langouste rotie sur le grill, sur la plage? 
Wilma, la si gentille Wilma. Elle nous a servi comme des princes. 
 

L'eau est chaude et tellement claire.

La rive de l'île du Petit Bateau

jeudi 18 avril 2013

Canouan et Cayenne



Lorsqu’on lit un blogue, on espère y trouver quelque chose d’intéressant, d’inusité, de piquant. Ce n’est pas le but de notre blogue qui se veut plutôt un témoignage de notre voyage, mais quand même, on espère toujours que les lecteurs y trouveront l’émotion qui maintiendra leur intérêt.
Voici donc une petite aventure à partager, vécue lors d’une ballade sur l’île de Canouan, dans un quartier sécuritaire et coquet. La route que je suivais surplombait les deux versants de l’île et m’offrait une vue époustouflante, autant sur les autres îles (Mustique, Mayraud et Union) que sur les vastes champs de coraux et récifs qui entourent l’île.

Au premier jappement, j’ai sursauté et je me suis arrêtée pour estimer le danger. Ils étaient trois à aboyer vers moi, hostiles, sur la limite de leur territoire sur le bord du chemin. Ils ne semblaient pas vouloir avancer plus avant, mais leurs crocs m’impressionnaient beaucoup. Est-ce que je peux poursuivre, en restant sur l’autre côté de la rue? Au cas où, j’ai pris ma bonbonne de poivre de cayenne dans ma main et j’ai attendu quelques secondes pour voir s’ils se calmeraient et me permettraient de passer. J’ai entendu une femme, dans la maison qu’ils protégeaient, qui leur criait de se taire. Je me suis dit qu’elle allait sortir et contenir ses chiens enragés. Non seulement elle n’est pas sortie, mais j’ai vu d’autres chiens apparaître. J’en ai compté 7 ou 8. Leur arrivée a semblé avoir un effet incitatif sur les premiers qui ont commencé à avancer dans la rue et m’encercler, doucement. Là, j’ai vraiment eu peur. J’ai commencé à reculer lentement. Dès que je tentais de me retourner, ils s’enhardissaient et avançaient plus vite. Deux d’entre eux étaient maintenant à 10 pieds de moi. J’ai avancé la main, prête à envoyer le poivre dès qu’ils seraient assez proches. Peu sûre de moi, je n’ai pas attendu assez longtemps, le jet de poivre n’est que de 5 pieds. Malgré que le jet ne les ait pas touchés, ils ont dû sentir quelque chose puisqu’ils ont aussitôt battu en retraite. J’en ai profité pour reculer encore. Mais où est-elle cette femme que j’ai entendue? Pourquoi est-ce qu’elle ne sort pas? Pourquoi est-ce que personne ne sort de toutes ces maisons qui longent la rue? Les chiens reviennent. Toute la meute est dans la rue maintenant. Ils sont prudents parce qu’ils ne savent pas vraiment ce que je tiens dans ma main. La charge reprend et je continue à reculer. J’envoie un autre jet. J’entends encore la femme crier, mais ils ne l’écoutent pas. Un autre jet et une nouvelle retraite. Ils n’avancent plus que très lentement maintenant, et je sens que je suis sortie de la zone. Je tremble un peu et mes jambes sont en guenille. Une voiture passe à côté de moi. Pourquoi n’est-elle pas passée avant? Ça m’aurait bien servi!

En revenant au quai, je me suis arrêtée chez la marchande de fruits et je lui ai raconté mon histoire. Je voulais savoir si c’était quelque chose de connu dans l’île. Elle m’a recommandé d’aller à la police, qu’il y avait un règlement pour dénoncer et éliminer les chiens dangereux, et elle m’a montré une cicatrice d’une morsure de chien sur sa jambe. Oui, je sais que j’aurais fait mon devoir civique si j’étais allée porter plainte à la police, mais dans quelle sorte de bureaucratie est-ce qu’on se serait retrouvé, et pour combien de temps?


J’ai acheté une main de bananes, deux concombres et un délicieux ananas (on en mange tous les jours, ou presque) et je suis repartie au bateau, avec quand même quelques belles photos de la vie à Canouan.

Les chiens de la meute étaient tous de ce modèle là.
Naturellement, celui-ci n'en faisait pas partie.
C'est seulement un acteur.
Joan, tenancière de cet étale de fruits.

Fin de la journée de travail,
 tout le monde rentre en ville
Les enfants sont beaux. Ils sourient facilement,
comme tous les enfants du monde
Vue sur les coraux et sur une partie de "Pool Bay"
Charleston Bay, vue du haut de la montagne




Pierre vient cueillir Françoise au quai de l'hôtel Tamarind,
à la fin de son excursion.







mercredi 17 avril 2013

Mustique dans les Grenadines


Drôle de nom pour une Île! En espérant qu'elle n'en a que le nom...
Jolie baie, tranquille, peu achalandée, tout au moins le premier jour. Ce soir, on est envahis par la musique du Bar Basil's qui organise un BBQ.

On dit de Mustique que c'est l'ïle des milliardaires. Un peu comme Saint-Barthélémy, en plus petit et plus exclusif. Ça ressemble à un grand club privé. On y est confrontés dès notre arrivée lorsqu'on nous annonce le prix du mooring, exhorbitant. On voudrait bien aller ailleurs mais il n'y a que des coraux en dehors de cette baie, et il est trop tard pour le plan B, c'est à dire Canouan. Petite consolation : le deuxième jour est gratuit!  

Toute l'Île est gérée par une compagnie et tout ce qui se passe sur l'île est tourné vers les quelques propriétaires. Les employés de la compagnie et des villas ont leur petite communauté. Dans les boutiques, on peut trouver des exclusivités qui font penser à de luxueux magasins de New-York. Les prix le reflètent. C'est pas ici qu'on va faire des achats! 







Les tortues semblent être un symbole important ici. Il y en a partout  
L'eau est belle. On en profite pour se baigner et gratter un peu le dessous du bateau qui est plein de coquillages et d'algues. 


lundi 15 avril 2013

Béquia, dans les Grenadines



Les deux Pitons de Sainte-Lucie nous regardent partir vers les Grenadines
La traversée vers Béquia n'est pas très longue, mais le choix que nous avons fait de passer sous le vent de Saint-Vincent en a fait une voile sportive. À cause des montagnes et des vallons de la côte de Saint-Vincent, nous avons hérité d'un vent très variable, ce qui a nécessité des ajustements constants de voile. Manque de vent, trop de vent, changements d'allures, vagues courtes, bref, on est arrivé à Béquia fatigués, malgré que ce fut une petite journée et une météo agréable.

Béquia est une jolie petite ville, accueillante, touristique. Boutiques et restaurants. On n'y reste qu'une journée. Demain, ce sera Moustique ou Canouan, on n'est pas encore décidé. En fait, on va laisser le vent décider pour nous en partant.

mardi 9 avril 2013

Sainte Lucie


Port d'entrée, Rodney Bay. 
Taranga est avec nous vers Sainte-Lucie


C'est ici que nous fêterons plusieurs événements:
D'abord, ça fait 38 ans que Pierre et moi nous sommes rencontrés. C'est pas rien. Pour célébrer cela, Gervais, Monique, Chantal, Pierre et moi sommes allés souper à "Jambe de Bois", au pied de Pigeon Island.





Ensuite, c'est la fête de Pierre, 50 ans et "quelques poussières" (secret bien gardé!)


C'est ma fête!!!
Enfin, une visite très opportune pour agrémenter ces 2 fêtes, Chantal, petite soeur de Françoise.


Chantal, en haut du Pigeon Island
La Baie de Rodney est prisée de tous les navigateurs pour la qualité des services offerts. Les plages y sont belles, une excursion au sommet Pigeon Island nous permet une vue à couper le souffle sur le nord (on voit la Martinique) et le sud de l'Île. 



Gregory (BoatBoy) vient nous visiter tous les jours avec son rafiot chargé de magnifiques fruits bien murs. On se demande quelle vague va le faire chavirer avec toute sa cargaison. Ses fruits sont chers (prix touriste, on le sait bien), mais il fait vivre sa famille depuis 31 ans comme ça. C'est du courage flottant.
Quand on voit arriver ce rafiot, on se demande
comme ça fait pour flotter
Gregory





















Le Bain de boue. Pierre prend la photo,
mais il est tout aussi boueux que nous.
On se cache derrière un participant
qui avait besoinde plus de boue
que nous pour tout couvri




Le clou des célébrations a été notre bain de boue dans les eaux sulfureuses (et boueuses) de la Souffrière. On s'y est rendu en auto, avec Daine François, qui nous a trimballé toute la journée sur la côte de Sainte-Lucie, jusqu'à cette destination amusante.
Une des chutes de la Souffrière

Le cratère du volcan de la Souffrière est plein de petits étangs d'eau en ébullition. Il  est actif, mais sa dernière activité destructrice date de 1000 an. Il est surveillé constamment. On nous a dit que le premier signe de danger, est l'arrêt des odeurs de souffre. On ne se sentait pas du tout en danger.



Vue sur la baie de Marigot
Une rue de L'Anse La Raie. 
Vue du Petit Piton. On fera l'escalade de son jumeau, le gros Piton, dans 2 jours.