mercredi 31 octobre 2012

Hampton, deuxième partie…


De retour sur Coulicou! Le séjour à Montréal a été court et intense. La fête de Yann, la famille, les amis, la mise à jour de gestion, la course aux informations, les commissions. Bref, on n’a pas chômé. En arrière-fond toutefois, l’inquiétude nous rongeait. C’était bien inutile, car l’ouragan n’a pas aussi sévère que les pronostics le disaient. Dans les jours qui ont précédé, tout indiquait qu’il allait entrer dans le Chesapeake et Hampton est dans l’entrée du Chesapeake. Non, Sandy est entré à New York pour y faire sa dévastation. Ici, ce fut une tempête tropicale seulement. L’eau a monté beaucoup, mais les vents du nord-ouest ont été bloqués par le relief. Notre inquiétude se reporte dès lors sur la famille à New York.
Aujourd’hui et demain, on se prépare pour le départ qui, selon les dernières nouvelles météo, sera le 4 novembre. Nous avons eu l’inspection de « Carïbean 1500 » aujourd’hui. On est presque prêts. Il nous reste à faire les provisions, vérifier les accastillages une dernière fois, et hop la galère!

mercredi 24 octobre 2012

Hampton et Sandy

On se prépare à partir - vers Montréal - pour un court séjour, probablement très intense. Bien qu'on a hâte de revoir notre monde, on ne part pas l'esprit tranquille parce que Sandy, un ouragan « nommé » s'en vient. Il est attendu ici dimanche. Cela nous rappelle l'ouragan Irène qui a magané notre voilier Raksha.

Toute la journée, on a vagué aux préparatifs : on a défait tout ce qui peut l'être et attaché tout ce qui peut bouger. Les amarres sont doublées et les défenses multipliées. On a les numéros de téléphone de nos voisins de quai et ils ont les nôtres. Demain matin, on quitte COULICOU maintenant dénudé. À notre retour, il faudra tout remettre en place très vite parce que les rencontres prévues pour la flottille de départ seront déjà commencées. Émile sera mis à contribution dès son arrivée.

On ne pourra pas voir tous les gens qu'on aime dans ces quatre petites journées au Québec et il faudra nous pardonner de vous garder pour notre vrai retour, en mai ou juin.

Les prochains messages seront semblables à celui-ci, sans image, car ils seront envoyés par radio, de la mer. Le présent message est d'ailleurs un test pour voir si je suis capable d'envoyer ces messages directement dans le blogue. Si vous nous lisez en ce moment, c'est que ça marche et qu'on pourra vous raconter notre périple, en temps réel, du milieu de l'Atlantique. N'est-ce pas fascinant?

dimanche 21 octobre 2012

Rien de spécial...

Ho là là ! Pas de message depuis le 15 octobre. Depuis Solomon's Island donc... 

En fait, il ne s'est rien passé de spécial, à part que le dinghy neuf qui nous a été donné en échange du précédent dinghy neuf acheté à Annapolis, fuit ! Nous avons donc travaillé très fort sur le téléphone pour obtenir que le vendeur reprenne à nouveau ce nouveau dinghy pour nous en donner un autre nouveau. En fin de compte, après les transactions d'Annapolis, les négociations à Solomon's Island, l'exaspération à Deltaville, il semble que le problème va se régler avec un représentant à Hampton. Ce n'est pas encore fait. Alors c'est à suivre.

Non, il ne s'est rien passé de spécial, à part de magnifiques journées ensoleillées à découvrir la jolie crique de Jackson Creek à Deltaville où nous nous avons touché le fond 4 fois en nous y rendant.

Non vraiment rien de spécial, à part que Françoise a appris les rudiments de la pêche avec les plus simples appareils, grâce à André de Wind Spirit 3 (André et Sabine). Elle a même reçu quelques pièces d'équipement pour pêcher des gros poissons de 15 livres. Pas de requins s'il vous plaît.

En fait, il y a eu quelque chose de très spécial dans ces derniers jours : Laissez-Aller (Alain et Lyne), Panache (Normand et Johanne) et nous, Coulicou, on s'est séparé, après s'être accompagné depuis Sandy Hook. Leur route les amène dans l'Intracostal alors que nous allons prendre la mer. Une belle et profonde amitié s'est tissée entre les 3 couples. Nous avons partagé beaucoup de belles soirées dans nos ancrages, sur les bateaux de l'un ou de l'autre. Au même moment, une nouvelle amitié s'est créée avec André et Sabine de Wind Spirit, mais nous ne pourrons pas l'approfondir maintenant, car nos chemins se séparent aujourd'hui. C'est un avenir.

En quittant Deltaville au petit matin, photo d'André (Wind Spirit3)


Jeudi, nous partirons pour Montréal pour quelques jours. Après, c'est la grande traversée...






lundi 15 octobre 2012

Solomon’s Island


Ce n’est pas une île! C’est une petite ville historique charmante. Les rives de Back Creek, où nous sommes, sont entièrement occupées par des marinas et des chantiers de bateaux. Hier, notre promenade en vélo nous a conduits dans un évènement canin assez particulier. Cela ressemblait à un grand rassemblement de chiens accompagnés de leurs maîtres. Aucun jappement, ce qui a été ma première surprise, mais surtout, j’ai été émue de voir autant d’amour et de fierté. 

Je suis le plus beau
Tous les chiens étaient beaux et dociles. Ils avaient l’air de s’amuser follement. Les maîtres étaient heureux et pavanaient derrière leurs petits et gros toutous. Je ne suis pas une «fan» de chiens, mais j’ai été profondément impressionnée par l’atmosphère qui se dégageait de la foule de chiens et maîtres. Je me suis sentie emportée par le plaisir d’être là à admirer ces magnifiques chiens. 

Petite pédicure (vernis rouge) pour madame
Regardez-moi bien aller
Qu'est-ce que tu veux, toi?

Je suis son guide, sinon il est perdu


On me prend pour un requin?
Fais pas ta gênée

On voudrait bien être jumelle!






C’est alors que, à travers cette euphorie que je partageais avec la foule, une triste pensée m’a envahi : je n’arrivais pas à me souvenir d’avoir ressenti une telle masse d’amour dans un évènement destiné à des enfants. Les enfants ont du plaisir dans les cirques, les foires, les cours d’école, les garderies, mais les adultes qui les accompagnent sont souvent inquiets, impatients, parfois fiers et certainement aimants, mais pas au point de dégager un tel ravissement. Je ne comprends pas…



Salut ma cocotte!
Allez, c'est par là que ça se passe...

vendredi 12 octobre 2012

Oxford


Nous voilà maintenant à Oxford, dans la Rivière Choptank. 

Nos amis explorent Hudson Creek dans Little Choptank pendant ce temps. On va se retrouver, probablement samedi, à Solomon Island (ce n'est pas une île!), de l’autre côté de la Chasepeake. La journée d’hier était agréable parce que le soleil nous a flattés, enfin. Il y avait déjà quelques jours qu’il nous boudait. Par contre, pas de vent, donc moteur toute la journée.



Nous avons étrenné notre nouveau dinghy et son moteur tous deux neufs dans la petite baie de Town Creek où nous sommes.



Aujourd’hui, quelques petits travaux sur Coulicou et projet de promenade à vélo dans le village. 

C’est à suivre…

mercredi 10 octobre 2012

Adieu Annapolis


On quitte Annapolis demain matin, après 10 jours dans le port et dans la ville. Pendant ce séjour, on a visité les kiosques et les voiliers en démonstration, mais nous avons surtout complété les achats requis pour notre voyage : un filtre à eau, une génératrice, un dinghy (le nôtre est complètement défoncé depuis le départ. Comme Pierre le dit, on était comme des canards qui pédalaient sous l’eau!). 

Un autre achat, non prévu celui-là, a été celui d’un nouveau moteur pour le dinghy. Hier, un drôle de bruit est apparu en quittant la rive pour se rendre au bateau. Tacquetac, tacquetac et tacquetac… En arrivant sur Coulicou, on (Pierre) ouvre le capot, mais on ne détecte rien. Alain (Laissez-Aller) fouille la « chose » avec nous. Rien de visible, mais le bruit persiste. On (Alain) trouve un mécanicien qui nous est chaudement recommandé par plusieurs personnes, Mike, de Mike’s Marine Service, et on prend rendez-vous dans l’après-midi. Il est situé dans Spa Creek, à moins de 2 milles en dinghy. Pout-pout-pout et tacquetac, suivi de pout-pout-pout et de retacquetac. Au bout de 10 minutes, pout-pout devient pet-pet-pet et flouc…le moteur tourne à vide (je ne sais pas imiter ça) et on n’avance plus. Rame-rame-rame et HoHisséHo. On finit par se rendre chez Mike, grâce à un monsieur qui a hissé notre moteur dans son coffre jusqu’à l’atelier. Le diagnostic n’a pas été long à sortir : les dents du pignon de l’engrenage du pied étaient cassées, ainsi que l’engrenage de la transmission. Je ne suis pas certaine que j’ai tout compris, mais on a vite calculé que ça ne valait pas la peine de faire réparer. 

Moins d’une heure plus tard, on saute dans un taxi et on est chez « Facett » pour acheter un nouveau moteur. On récupère notre dinghy abandonné le long de notre course. 

Toute cette histoire s’est passée entre 11 h et 17 h, juste avant un délicieux souper spaghetti chez Line et Alain (Laissez-Aller), en compagnie de Johanne et Normand (Panache).


vendredi 5 octobre 2012

La saga du frigo...Ouf...terminée.

La saga du frigo est bel et bien terminée. Après beaucoup de frustrations, les interventions de soi-disant frigoristes qui n'y arrivaient pas, nous avons enfin trouvé... eurêka !
Merci à Rick Miller de Miller marine Service à Rock Hall.
Un tout nouveau thermostat numérique avec vitesse variable pour le compresseur nous permet maintenant de laisser monsieur frigo faire sa job sans être obligé de se lever la nuit pour l'allumer ou l'éteindre pour protéger nos batteries.
L'installation a été un peu pénible, car dans un bateau, comme chacun sait, l'espace pour travailler est plutôt restreint, mais tout est bien qui finit bien.
On a encore beaucoup appris.

Pierre 

Bateaux en folie

Annapolis, c'est la grande foire des voiliers. Peut-être la plus grande foire de ce genre aux États-Unis. Il y a des bateaux partout. De magnifiques bateaux. Certains sont de vrais châteaux flottants. 




Jean-Pierre et Denise d'Absarocque
C'est tout un monde ! Dans cette foule disparate, on fait des rencontres extraordinaires. On retrouve des amis et on s'en fait de nouveaux. 

Nous serons à Annapolis pour quelques jours. À suivre...


mardi 2 octobre 2012

Le Crabe d'Annapolis


Ça y est, on est arrivé à Annapolis, la mecque des voiliers, et particulièrement des navigateurs québécois. C’est vraiment une grande rencontre. Le « Boat Show » commence dans 2 jours seulement et déjà, il y a des voiliers partout dans la baie d’Annapolis et dans chaque rivière qui s’y jette. Il y a un bateau taxi, et un bateau « pumpout » (il vide nos réservoirs sceptiques). Le maître de Port circule au travers pour s’assurer que tous les bateaux respectent les consignes de sécurité du port.

En arrivant, notre premier souci était de trouver une boule de mooring (pour attacher le bateau) étant donné que nous serons ici pour une bonne semaine. Aucun mooring disponible. Par contre, ce petit tour de piste nous a permis de repérer nombre de voiliers amis, dont Panache, Laissez-Aller, Irish Mist, Magie, Wind Spirit, et il y aura beaucoup d’autres liens qui vont se tisser dans les jours qui viennent. Plusieurs d’entre eux se dirigent, comme nous, vers les Caraïbes, mais en passant par les Bahamas, plutôt que par la mer. Nous avons finalement jeté l’ancre dans le port, dans 30’ d’eau. On y est très bien ancré. Nos amis sont venus nous saluer en dinghy.

Quelques nouvelles du frigo? Eh bien non, il n’est pas réparé. En entrant dans le bateau, hier, le frigoriste nous a demandé à brûle-pourpoint : « Have you ever clean the compressor »?  Qu’essscéça! de se dire en nous-mêmes!!!
La démonstration est claire : le ventilateur qui aspire l’air frais qui refroidira le compresseur est complètement bouché. Cela suffirait, explique-t-il, à empêcher le compresseur de fonctionner. Démontage, nettoyage, remontage, et hop la « job est faite », bonjour messieurs-dames. Deux heures plus tard, on se rend à l’évidence : le compresseur n’arrête toujours pas. Cet après-midi, on a achèté un thermostat électronique qui sera posé demain. À suivre…

Daniel, un crabe et Philippe
Ce soir, souper de crabes chez Panache, avec Magie (Daniel, Carole et Philippe). Johanne (de Panache) et Philippe ont pêché du crabe toute la journée. Résultat : Une trentaine de beaux crabes à savourer.

De g à d: Philippe, Johanne, Daniel, Carole, Pierre
Philippe, le maître pêcheur, nous a donné un cours de pêche. J'ai hâte de mettre ça en pratique, mais pour commencer, je vais faire l'achat de l'équipement de base : pieuvres en plastique, hameçons, poids, fil de fer, yoyo et fil de nylon, élastique et une petite boule rouge. Pas de canne à pêche ni de roulettes sophistiquées et encombrantes.