vendredi 30 novembre 2012

Retour à Nanny Cay


Départ de Nanny Cay

En quittant West End, on s’est rendu compte que nous avions vraiment besoin de nous déposer. 


Donc, retour à Nanny Cay. Les travaux ne sont pas finis, mais ils sont ponctués de passages dans la piscine, un punch (avec ou sans rhum), lecture et encore piscine.



Sans commentaires


 
Lors de notre arrivée, la semaine dernière, on était un peu confus. Cette fois-ci, on est plus calme et on profite plus de l’endroit. C’est vraiment très beau.

Comme un bijoutier, mais dans un trou!

Pierre s’est mis sur la réparation du guindeau. Il a dû laisser son cerveau rêvasser quelques nuits, avant de trouver la bonne façon de le réparer. 

Ensuite, Françoise a grimpé par 2 fois en haut de l’enrouleur de génois, comme un singe, pour vérifier et resserrer les vis qui retiennent les tubes ensemble. Il manquait une vis et une autre était molle, juste à l’endroit où on avait perçu que les tubes voulaient se séparer. J’aimerais bien joindre une photo de cette opération, mais il n’y avait personne pour prendre une photo : pendant que Françoise grimpait, Pierre la hissait avec le cabestan. Pas de mains libres pour photographier.




Vue de Virgin Gorda
Après une belle journée de voile, au près, quelques tack nous sommes maintenant à Virgin Gorda. Un arrêt à Spanish Town pour l’épicerie et tout ce qu’il faut pour pâté chinois, rien de moins « Caraïbe ». 

jeudi 22 novembre 2012

Les Îles Vierges Britaniques



On nous l’avait dit, c’est beau! 
C'est dans ces roches qu'on a fait du snorkel

Des îles plein la vue, des ancrages extraordinaires, du snorkel, des plages d’un beau sable blanc, c’est magnifique… et cher. Tout est tellement cher, que je ne pense pas qu’on pourra rester longtemps ici. Toute fois, quand on y regarde bien, on se rend compte que certaines choses ne sont pas si chères : le poulet, par exemple, est moins cher que chez nous. Il faut donc ajuster notre menu. Les restaurants? On n’en sort pas avec une petite facture.

C'est lui le câble coupable
On est à West End, sur l’Île de Tortola. Émile nous quitte demain. Il va prendre le traversier jusqu’à St-Thomas, l’aéroport Charlotte-Amalie. On devait l’y mener, mais nous avons une panne de moteur : juste après s’être attaché au mooring en face du bureau de douane où on doit faire notre sortie du pays (l’aéroport d’Émile est dans les Îles Américaines – autre pays, autres douanes!) le câble de transmission du moteur a cassé. On est très chanceux dans notre malchance, parce que cela aurait pu arriver dans des circonstances plus périlleuses, genre en pleine mer, en pleine tempête, etc… (je vous laisse deviner). La première conséquence de cette avarie, c’est qu’on ne pourra pas, comme prévu, conduire Émile à l’Île de St-Thomas, à l’aéroport. Il devra prendre le traversier demain matin pour s’y rendre par lui-même. Encore une fois, chance dans la malchance, le traversier est juste ici, à 200 pieds de notre mooring!  Bref, on a trouvé un mécanicien qui va nous apporter et installer un nouveau câble de transmission demain matin. En fait, le mécanicien est le même qui nous a réparé notre frigo! Je vous le dis, on a une étoile au-dessus de notre tête qui veille sur nous et qui s’arrange pour que nous ayons juste assez de problèmes pour nous occuper, mais surtout, des solutions toutes prêtes, à portée de main.

Des problèmes, il y en a quelqu’autres qui résultent du traitement fort exigeant que nous avons imposé à notre bateau pendant cette traversée : entre autres, la commande du guindeau (moteur qui permet de lever l’ancre) ne fonctionne plus. On soupçonne que les secousses extrêmes que les chaînes ont subies ont peut-être affecté les câbles électriques qui sont à proximité. C’est à explorer. Un autre problème apparu hier, c’est l’enrouleur de génois qui semble prêt à se désarticuler. On ne l’utilise plus tant qu’on n’aura pas compris ce qui se passe. On s’occupera de cela après le moteur. Bref, il faut revoir tous nos équipements et nos systèmes qui ont beaucoup souffert.

Déjeuner au gruau

Les deux gars


Note : pour tous ceux qui viennent dans les Îles Vierges, si vous avez des problèmes avec votre bateau, je vous recommande fortement de prendre contact avec Miles Poors, son courriel est txpoors@gmail.com. C’est une ressource précieuse, incontournable. C’est un américain résident des BVI, qui prend en charge votre problème et vous envoie la bonne personne, et il s’assure que vous soyez satisfait. 

samedi 17 novembre 2012

Retour sur la traversée



Le trajet tel qu’il a été vu sur le site de Caribean 1500 nous positionnait très à l’écart des autres. Plusieurs d’entre vous ont questionné cet état de fait. Eh bien, ce soir, nous avons eu un trophée pour ce choix de route, bien que cela nous a retardés de 2 jours sur les autres participants. Pourquoi? Parce que la route que nous avons prise nous a évité toutes les tempêtes que les autres ont eu à subir en prenant la direction sud-est, directe sur les BVI. Leur route chevauchait plusieurs fronts froids en cascades. Sur notre route, nous avons eu de bons vents, beaucoup de brassages (35 nœuds), mais pas de vraies tempêtes comme celles que les autres ont subies. On a foncé vers l’est, sur les recommandations de Jean-Marie et Nycole du réseau du capitaine, presque jusqu’aux Bermudes. Dans un courriel, entre autres, un ami nous a demandé si on s’alignait pour l’Afrique! Quand, à notre arrivée (les derniers de la flottille), on nous demandait pourquoi on avait pris cette route, on apprenait en retour les difficultés et dommages que certains avaient eus. Un hublot arrachées, un enrouleur de gênois défait, des pilotes automatiques incapables de répondre (nous aussi, pour dire vrai!), une mise à la cape (arrêt du bateau, comme un bouchon sur l’eau) de 9 heures pour reprendre des forces, et beaucoup de bleus, parfois impressionnants.

Notre principal problème fut le manque de nourriture appropriée. Le départ avancé d’une journée a fait que nous avons dû faire notre épicerie en 30 minutes. Nous avons échappé alors quelques principes de base d’une bonne traversée. Nous avions beaucoup de nourriture, mais nous avons vite manqué de fruits frais. Nous avons aussi manqué de nourriture à grignoter. On n’avait pas envie de manger de vrais repas. Quand la gîte est extrême, on ne met pas la table pour un bœuf bourguignon! Tout ce qu’on peut manger, c’est des fruits, des biscuits secs, sucrés ou salés, du fromage, des noix ou autres nourritures des plus simples, jour et nuit, dans un bol et, si possible, sans ustensiles. On arrivait quand même à se faire un bon gruau le matin et du café, et cela constituaient le principal repas de la journée. Trois jours avant la fin, le frigo a encore fait défaut. Il est bien fragile celui-là!

Le deuxième problème a été le manque de sommeil, surtout au début, ce qui a favorisé le mal de mer, jusqu’à la prise des médicaments. Dormir deux heures et faire le quart de 4 heures pour ensuite redormir 2 heures, ça marche bien, mais le corps doit s’y habituer. Au début, le sommeil ne vient pas sur commande. À la fin, on dort tout de suite quand c’est notre tour, profondément. Pendant ces 11 jours, une certaine routine s’établit : le radio le matin, avec Nycole, c’était comme aller à la messe. À ne pas manquer. Toute notre confiance et notre sécurité intérieure reposaient sur cet échange avec Nycole, Pierre et André. On savait alors où était Ambrosie, pas très loin, la météo avec toutes les variantes et les mouvements du jour, parfois plusieurs rapports pas jour. Une présence tellement importante! Cet épisode du radio arrivait après une nuit de garde exigeante, en lutte avec le sommeil qui affaiblie notre attention. La nuit, c’est difficile. On ne voit strictement rien. Le pilote (lorsqu’il marche) fait le travail, mais on doit surveiller les changements de vent, les écueils (qu’on ne verrait pas de toute façon) à gérer, la présence d’étoile ou l’espoir d’une lune. C’est noir, noir, noir... surtout si des nuages ou des grains cachent les étoiles. Lorsque la lune sort (vers 4 heures du matin en ce qui nous concerne), ça devient plus confortable. Lorsque le jour se lève, on revit avec lui. On n’a plus envie de dormir tellement c’est palpitant de voir la mer, même lorsqu’elle est montée. Que de beaux moments à contempler cette immensité, ce mouvement des vagues et de l'écume, des nuages et même des éclairs au loin, au dessus des autres bateaux probablement. 

On aurait aimé prendre des photos des grosses vagues de 15 pieds ou des gîtes extrêmes, mais jamais nos photos ne peuvent rendre l’effet des vagues. Il faut dire aussi qu'on ne pense pas vraiment à prendre des photos dans ces moments là. Bref, on est arrivé, le onzième jour, devant Tortola, très heureux de notre périple. On vous envoie quand même ces quelques images :

On s'attache
Le seul poisson pêché: un Bonito

Ça veut dire qu'on est arrivé!

La gang des navigateurs

remise des trophées

En ce moment, on est très embêtés car il faut encore une fois faire examiner le frigo et le spécialiste ne trouve pas, pour l'instant, la cause du problème. On perd un temps précieux qu'on aurait voulu Idyllique pour se récompenser de l'effort fait pendant la traversée. Eh non! On est attaché ici, pour une réparation. Émile est prisonnier comme nous à cause d'une exigence douanière. Il ne peut quitter le bateau sans nous.
Encore au frigo




mercredi 14 novembre 2012

Enfin...

Enfin à quelques milles des Iles. Nous avons navigué toute la nuit par beau temps. La voie lactée éclairait notre bel océan.Quelle magnificience. L'écume d'eau blanche derrière Coulicou nous rassurait sur la vitesse que nous faisions, au près avec 18 noeuds de vent, Sergio resta en garde a la tâche toute la nuit pendant ue nous profitions du moment et du sommeil.

Nous aimerions pouvoir vous envoyer des photos mais nous alimentons le blogue avec notre système winlink par radio ondes courtes et on ne peut transmettre que du texte.
C'est grâce à ce moyen que nous pouvons recevoir et envoyer des email. Nycole du Réseau du Capitaine nous envoi régulièrement des avis meteo, vitaux pour anticiper et prendre les mesures de sécurité. MERCI et gros 88 Nycole. Expression connue des radio-amateurs signifiant gros bizous.
Il y a aussi le réseau vocal par radio tous les matins entre 7h et 9h, heure de Mtlé L'équipe dévoué du Réseau du Capitaine, André, Pierre, Jean-Marie. Jean-Yves et Nycole mettent en contact les navigateurs dans l'Atlantique nord et sud.
Nous croisons ainsi, à la radio nos amis, rencontrés de ports en ports et avec qui nous avons lié des liens profonds.

mardi 13 novembre 2012

Dernière nuit en mer

Aujourd'hui fut un très belle journée de navigation.
Après une nuit encore difficile car nou devions nous passer la barre au 20 minutes, le soleil s'est de nouveau levé sur ce grandiose océan.
Sergio, c'est le nom de notre pilote automatique, nous avait encore lâché vers 21h hier.
Première chose importante; un bon déjeuner au gruau et sirop d'érable.En passant nos réserves commencent à baisser. y plus de gruau, ni de chips ni chocolat...bouuuu. Mais on a l'essentiel...youppie.
Nous devrions arriver à Nanny Cay demain après midi.
L'équipage ressent de plus en plus la fatigue. Il devient de plus en plus pénible de se déplacer dans le bateau avec une gîte de 15deg.
Cet océan n'en finit plus. On a très hâte de retrouver des bonnes douches, de bons restos, et surtout les plancher des vaches.
Malgré tout le moral demeure très bon. Chacun joue son rôle à merveille.
À la prochaine.

lundi 12 novembre 2012

Nuit difficile

Hier soir, après une belle journée de navigation dans une mer de 15pi et 25noeuds de vent nous nous sommes préparés à affronter la nuit, comme d'habitude, en réduisant la voilure et en prenant une allure confortable. Chacun assigné à son quart de vigie, car le pilote automatique se charge de garder le cap.

Nous avons baptisé notre pilote, SERGIO, du nom d'un de nos très bon et fiable amis.

Pierre est au dodo, Françoise à la vigie, Émile à la barre.
Tout à coup Coulicou part en auloffé, Sergio ne répond plus.
C'est la nuit noire, pas de lune. Coulicou se démène dans des vagues de 15pi qui déferlent. Le vent monte a 30 kt. Émile réussi le dompter et lui ramener le nez au vent, puis ajuste la cap.
Coulicou se laisse brider, c'est un bon voilier.

La situation est critique car l'équipage est fatigué et il faudra barrer manuellement et tenir jusq'au matin, comme la petite chèvre de monsieur Séguin. La nuit tout est différent. L'imagination s'emballe.
Le compas magnétique sur lequel le barreur a les yeux rivé pour maintenir la cap de 195 degrés est hypnotisant. On s'endore facilement si on ne fait pas un effort. Ici l'orgueil n'a pas sa place, il faut demander de l'aide si nécessaire.

Toute la nuit Coulicou obéit aux ordres. Le jour se léve faiblement.
Au programme; un bon gruau au sirop d'érable et café chaud, puis Pierre donne son avis sur le pilote.
Sans déranger la barre en mouvement il réussi à reserrer les vis allen qui bloque la roue d'engrenage sur le moteur du pilote. Quelle chance, Sergio reprend vie, Coulicou obéit maintenant à Sergio à nouveau.

Aujourd'hui ce sera jour de repos pour l'équipage et bonne douche rafraichissante.
La température de l'eau, ici dans l'Atlantique est de 30deg. C.

Notre nouvel estimé pour notre arrivée à Tortola sera mercredi matin car les vents faiblissesnt et le fuel est rare.

dimanche 11 novembre 2012

Touts petits dans l'océan

Que c'est difficile de vous écrire dans ces montagnes russes! C'est un sport extrême de garder son équilibre dans une mer montée. Coulicou glisse sur des vagues de 15' avec beaucoup d'élégance. Le vent siffle fort dans le génois. Pas de grand voile pour l'instant. Mais que c'est beau! La nuit, c'est plus difficile parce qu'on ne voit rien. La lune s'est montrée à 4h ce matin.
On ne sait pas ou on est dans la flotille car on ne voit absolument personne depuis le deuxième jour. On est seul au milieu de cet univers nerveux. En suivant le site de Caraibe 1500, vous pouvez savoir, en temps réel, ou on est par rapport aux autres.
Derrière Coulicou, on a tendu des lignes à pêche, dans l'espoir d'attraper un mahi-mahi. Ce matin, il y en a un qui a tout arraché. On ne saura jamais de quoi il avait l'sir, mais surtout, il est parti avec matériel. Pas de poisson pour souper.
On pense beaucoup à tout ceux qu'on aime et dans deux ou trois jours, on reprendra l'internet dans l'espoir d'avoir des nouvelles de vous.
Françoise, Pierre et Émile

jeudi 8 novembre 2012

Coulicou au milieu de l'Atlantique

Nous voyageons présentement vers le sud-Est avec un cap sur le fond de 140deg. Nous franchirons le 30è parallèle ce soir vers minuit. Il fait nuit et il fait beau. Nous avons eu un ciel couvert de cumulus pendant toute la journée. Nous avons repris nos teeshirt tellement la température est douce. Après avoir traversé plusieurs "squalls" et des orages électriques impressionnants, ça pétaradait de partout, on reste toujours très respectueux de mère nature. À deux reprises des déferlantes ont visité notre cockpit la nuit dernière. Par précaution, tout l'équipage porte des harnais de sécurité.

Le bateau se comporte bien, même si parfois tout se ramasse par terre. Ça brasse comme dans un moulin à laver. On a tous cotoyé le mal de mer, mais c'est Françoise qui en a été le plus affectée. On commence à accumuler les bleus. On a installé un cablot au plafond, entre l'épontille et la descente, pour se retenir, comme dans le métro. Notre maison sur l'eau bouge toujours au gré des vagues. On fait nos quarts et on dort quand on peut. Les trois premiers jours ont été très difficiles, mais c'est derrière nous maintenant.
Le moral est bon. Nous avons même mis des lignes à l'eau et attrapé un thon (Bonito). Émile a su l'apprêter délicieusement. On espère attraper un mahi-mahi demain. L'équipe forme un corps capble de faire face aux situations difficiles. Nous pensons souvent à nos enfants et à nos amis, si loin. Cela nous réconforte, car au milieu de la grande mer, nous nous sentons bien petits.

Nous explorons toutes les stratégies pour éviter les grosses dépressions qui montent sur la côte américaine. Le réseau du capitaine, et plus particulièrement Nycole, nous envoie par radio la météo en fonction de nos positions. À André , Pierre et Jean-Marie, nous devons aussi multes remerciements pour le support que nous accorde le Réseau.

Un autre bateau, Ambrosie, québécois aussi, fait route pas loin de nous (50 milles nautiques). Nous communiquons par radio.

Quant à l'organisation de World Cruising Carib 1500, qui organise ce rally vers les BVI, ils me semblent plus efficaces pour les 5 à 7 que pour supporter les voiliers participants. Leur réseau radio ssb marin se limite à prendre 2 fois par jour les positions des bateaux.

samedi 3 novembre 2012

On prend la mer

Nous avons quitté l'Amérique à 13h30. La décision n'a pas été facile. Tout le monde était sur le qui vive. Trois fronts froids vont se rencontrer à la hauteur de Cap Hateras, à partir de mardi. Il fallait donc décider si on prend la fuite devant ces intrus ou si on attend qu'ils soient passé. Mais quand vont-ils passer, et après, qu'est-ce qui suivra et pour combien de temps?
Tout le monde était fébrile et la décision de partir nous a tous ralliés.
En ce moment, on est en direction du golf Stream, en longeant Cap Hateras, à 4 mn des côtes. La mer est magnifique. Les vagues sont douces. Tantôt, le coucher de soleil nous a gratifié. Émile dort en ce moment car il commence le quart de 20h00 à la barre. Pierre suivra à 22h et moi à minuit. On devrait entrer dans le Golf Stream au matin.

Bonne nuit