vendredi 28 septembre 2012

La rencontre du Coulicou


Crème d'épinard, pain de viande
et patate sucrée



Après une belle journée sur l’eau, trouver une jolie crique avant 16 h, s’y installer pour la nuit, se faire un bon souper, lire nos courriels, écrire à ceux qu’on aime… c’est parfois comme ça que ça se passe. Tout simplement !








À d’autres moments, on cherche une petite ville sur la côte où on pourra s’approvisionner, ou encore une baie à l’abri du mauvais temps.


Aujourd’hui, on faisait du repérage, entre Worton où nous avons dormi, et Rock Hall. Un rendez-vous est fixé avec un frigoriste à la marina de Torchester, à deux heures d'ici, pour corriger définitivement notre problème de frigo et nous allons passer la fin de semaine à Rock Hall, en attendant la rencontre lundi. La gestion du frigo est compliquée depuis notre départ à cause du thermostat qui ne fonctionne pas (gèle, dégèle, batteries, etc.). Quatre tentatives ont été faites pour le réparer, dont trois avant le départ, la quatrième à Cape May. On a donc décidé de changer le système.




Le coulicou de Rock Hall
Rock Hall est un joli petit Bled. Nous en avons fait le tour en vélo (c’est pas grand!). Un petit tour à l’épicerie en passant et nous voilà cahin-caha, chargés de provisions accrochées aux poignées, aux bras, dans le sac à dos et dans les poches du vélo. On aurait l’air de vrais clochards si ce n’était de nos vélos pliants qui témoignent quand même d’un certain confort!




C'est ici, à Rock Hall, que nous avons aperçu, pour la première fois, un Coulicou! Il est venu chanter au dessus de notre tête alors qu'on se prélassait dans un petit café sur la "Main Street".

jeudi 27 septembre 2012

Cape May à Chesapeake City












Nous sommes à Chesapeake City, dans le Canal C&D qui relie la Baie de Chesapeake et la rivière Delaware.


Chesapeake City’est une coquette petite ville qui fait penser aux villages de la côte du Maine, avec ses petites boutiques artisanales, ses maisons en déclins de bois et dentelles aux fenêtres.










On y a retrouvé le « Tap Room », comme en 2008, pour y savourer le fameux crabe Bleu, typique du la région.

On a pris 2 jours pour se rendre ici, en partant de Cape May, avec un arrêt à Cohansey River, un des rares endroits où on peut s’ancrer dans la rivière Delaware.


 On a pu assister à un magnifique lever de soleil. Le vent était bon tout au long du trajet.






Ce matin, on quitte pour la Grande Baie de Chasepeake où, comme un papillon, on se déposera de baie en baie. 


                                          Au revoir à nos amis Panache et Laissez-Aller qu'on retrouvera certainement, butinant eux aussi d'une baie à l'autre.



dimanche 23 septembre 2012

La Flottille


Nous quittons Sandy Hook en flottille de 5 navires québécois (voir Sandy Hook) à 9 h 30 jeudi matin, le 20 septembre. 
La pointe de Sandy Hook

Les vents et la mer nous seront favorables pendant toute la nuit. De 8 à 15 nœuds. Nous voyons passer quelques grains sur la côte et au large, mais le dessus de nos têtes est piqué d’étoiles. Les vagues ne sont pas très hautes (3 à 5 pieds), mais un peu rapprochées (7 secondes). 

Le vent nous sert bien jusqu’aux petites heures du matin. Une magnifique journée et jusqu’à tard dans la nuit. Voici quelques magnifiques photos prises par Johanne (voilier Panache).



Vers 4 h du matin vendredi, le vent arrière (au portant) est trop faible. Voiles affalées, nous passons au moteur. C’est plus difficile alors, car on sent plus l’effet de la mer croisée (houle et clapot). On a hâte d’arriver. L’attention constante aux feux des remorqueurs et bateaux de pêche dans cette nuit noire demande beaucoup d’énergie. La seule façon, pour les autres navires, de nous repérer, ce sont les feux de navigation. Or, nous formions un amas de lumières rouges, vertes et blanches qui rendait difficile la reconnaissance de notre flottille. Un bateau de pêcheurs se dirigeait à pleine vitesse vers nous et, de toute évidence, ne nous a pas identifié et a dévié sa course vers nous dans un moment de panique. Nous l’avons échappé belle grâce aux réflexes très aiguisés de Normand (Panache) et Pierre (Coulicou) qui ont manœuvré comme l’auraient fait 2 dauphins qui frôlent un requin. La leçon à retenir dans une prochaine flottille : garder une bonne distance entre les bateaux pour avoir toute la place pour manœuvrer et, surtout, pour ne pas confondre les autres bateaux qui viennent vers nous.


À l’arrivée, nous sommes tous crevés. Pierre et moi allons nous amarrer à la marina Utsch’s de laquelle nous avons gardé de beaux souvenirs de notre premier voyage. 



Les autres s’ancrent dans le port. Panache et Laissez-Aller viendront nous rejoindre samedi le 22 septembre. 

De notre côté, dormir, jaser, dormir et traîner la patte toute la journée.


Aujourd’hui le 22, planifier la prochaine route, petits travaux, vélo, commissions, et souper très agréable au fameux Lobster House de Cape May, avec Normand, Johanne, Lyne et Alain, nos nouveaux grands amis.



Les prochaines étapes seront la rivière Delaware, le canal et la Baie de Chasepeake. J’ai commencé à lire « Chasepeake » de Michener pour nous y préparer. 

mardi 18 septembre 2012

Sandy Hook, de tous les temps


New York, vue de Sandy Hook

Panache


Même si un voilier vogue à une vitesse qui est proche de celle d’un marcheur rapide, on avance quand même vers notre destination… avec de nombreux arrêts en prime. On est à Sandy Hook depuis samedi soir. 
IrishMist
À notre arrivée, le voilier «Panache» (Normand et Johanne) nous attendait et nous accueillait sur son pont pour un 5 à 7 fort agréable. S’est joint à nous «Laissez-Aller» (Alain et Line) et «IrishMist» (Yvanhoé et Michelle). Àe arrivée, le voilier «Panache» (Normand et Johanne) nous attendait et nous accueillait sur son pont pour un 5 à 7 fort agréable. S’est joint à nous «Laissez-Aller» (Alain et Line) et «IrishMist» (Yvanhoé et Michelle). 

Laissez-Aller



On y a parlé de météo et de la route pour Cape May, laquelle nous suivons tous, selon des plans différents. On décide de faire route ensemble jusqu’à Cape May. La première hypothèse est qu’il faudrait partir dès le lendemain matin pour profiter de la petite fenêtre météo. 




On décide de faire une autre réunion le lendemain matin, 9 h pour profiter des dernières estimations météo. « Teddy » (Michel et Céline) nous rejoint. Je n’ai pas vu ma soeur Monique comme prévu et l'hypothèse d'un départ immédiat me coupe de cette opportunité. Par contre, la prochaine fenêtre peut être très loin. C’est l’inconnu.

Tout compte fait, un consensus se dessine pour un départ jeudi, après la tempête. J’appelle ma sœur Monique aussitôt et on s’organise pour un après-midi de retrouvailles extraordinaire. 

On a « cueillis » Monique, Vincent, Marc, Christine, Gabrielle et Alexandra sur le quai, et on est allé faire une petite promenade dans la Baie de Sandy Hook. Le vent était faible, mais c’était parfait pour s’amariner doucement. On n’aurait pas pu avoir une plus belle température que celle-là. C’est du bonheur.


Aujourd’hui, mardi, la tempête est arrivée. Le vent est fort, en rafale. Ça monte jusqu’à 30 nœuds (56km/h). La radio nous annonce des rafales plus importantes vers 17 h. Ici, dans le fond de la Baie de Sandy Hook, on est quand même protégés. On ne voudrait pas être en mer en ce moment (35 à 40 nœuds c.-à-d. 65 à 75 km/h). 

On reste tranquille, on essaie de trouver des solutions aux différents problèmes qu’il faut résoudre avant de prendre la mer : l’éolienne ne charge pas, le thermostat du frigo (changé récemment chez Gosselin) ne marche pas, l’AIS (système d’identification des navires) n’apparaît pas sur le cadran comme il devrait, et bien d’autres petites préoccupations qui nous empêchent de nous ramollir dans le confort. Toutefois, on peut quand même dire qu’on a un très bon bateau, bien équipé et prêt à prendre la mer, même si toutes les sophistications modernes ne sont pas encore au point. Elles le seront d’ici à Annapolis, car là, nous allons avoir tous les spécialistes de la navigation à notre disposition (c’est la grande foire annuelle du voilier). Ce matin, pendant que Pierre s’exécutait sur le fonctionnement de winklink, de l’imprimante et du Pactor, je fouillais sur internet pour découvrir les secrets de la frigorisation (compresseur, évaporateur, thermostat) selon la marque et le modèle (encore faut-il le trouver!). Pendant ce temps-là, ça gèle, les batteries baissent, on éteint, ça dégèle, les batteries reprennent… non, non, non, il faut régler ça! 

Un jour à la fois, une chose à la fois, et pour l’instant, je prends un bon café, assise dans le cockpit et j’admire la beauté d’une tempête vue du milieu d’une baie. 

C’est encore du bonheur.

Coulicou, la veille de la tempête